Parcours
Diplômée en Arts plastiques et en Arts du spectacle chorégraphique, Aureline Roy est passée de la danse classique à la performance. Depuis plusieurs années, elle travaille sur la problématique du corps contraint. Au moyen de la performance, elle cherche à explorer les limites du corps, ne concevant pas la performance comme une simple représentation ou un simulacre, mais comme la manière qui permet d'exprimer directement l'émotion ou l'état de tension.

Elle porte une attention particulière au corps et apprécie de tester son endurance, ses limites, ses réactions comme si c'était un matériau malléable dont il fallait le presser pour en extraire une émotion, justement à l'endroit même où le corps émet une résistance. C'est une façon de s'inscrire dans la réalité, de montrer un corps réel.

En 2011, elle rencontre José Alfarroba (directeur du Théâtre de Vanves). Il l'invite pour un temps de résidence à créer son premier solo « Contraintes et Pressions » programmé dans le cadre du festival Artdanthé. Ensuite, elle décide déplorer le froid, allongée sur un lit de glace. Qu'est-ce qui pousse le corps à se mouvoir ? Les réactions du corps son pour elle les prémisses de la chorégraphie. Elle présente donc la même année « Sous condition » à l'occasion d'un festival de performance à l'Institut français de Valencia (Espagne).
« Le temps pointé » est uns installation performative qu'elle a présenté régulièrement en France et en Suisse (Festival TR4NS, Genève). Hissée sur les pointes, elle lutte contre la douleur, immobile pendant plusieurs heures, enfermée dans une vitrine, dos au public.
L'été 2012, elle part en résidence dans le Centre d'art El Forn de la Calç à quelques kilomètres de Barcelone afin d'explorer la mise en transpiration du corps.
L'année suivante 2013, elle présente une nouvelle performance, « 9m2 d'espace vide » à la mairie du 2e arrondissement à Paris pour les JPN (Journée Nationale Prisons). Les yeux bandés et les bras chargés d'un sac de 10kg troué de sable noir, elle effectue une marche silencieuse de 9m2 (la dimension d'une cellule).
En 2014, elle trouve sa place dans un duo avec Jérémy Bruand (plasticien) et Cyril Solnais (musicien). Ils créent ensemble « Module Etendus », un parcours performatif en papier de verre dans les sous sol des Beaux-Arts de Tours dans le cadre du festival Ecoute-Voir.
Lors de l'exposition "Deuxième sexe", le commissaire Laurent Quenehen l'invite à présenter son travail. Elle crée « Aisselle gauche 650 », une exploration féministe à l'occasion de la nuit blanche aux Salaisons (93). S'épiler chaque poil à la pince, les coller sur une feuille pour mieux les quantifier ( cf : le mythe de Sisyphe).
En 2015, elle s'enduit entièrement d'argile et reprend les poses dessinées par Auguste Bourdelle de la danseuse Isadora Duncan. « Une sculpture vivante » est présentée au Musée Bourdelle (Paris) à l'occasion des journées du patrimoine.
L'année suivante (2016), elle est invité par l'Institut Français d'Amérique Latine à Mexico pour donner un workshop à des étudiants en art sur « la contrainte comme processus créatif ».
En 2019, à l'occasion de l'exposition « Isadora Duncan dansant par Jules Grandjouan » le Musée d'art de Nantes lui commande un solo sur le travail de la danseuse Isadora Duncan. Elle présente « 4 fragments d'une danse ». Une danse constituée de poses suspendues et inspirées par les dessins de Jules Grandjouan de la danseuse.


Depuis 2011, elle explore le médium photographique en parfaite autodidacte. A l'aide d'une télécommande ou d'un retardateur, elle est son propre modèle et s'enferme dans ses images.